Le blog de florentin

Photo : Gnou75

Fausse alerte. Les Normands de mon drakkar n'étaient que forbans de pacotille. Tout juste si on n'a pas pris la bolée de cidre ensemble. Mais, un nouveau danger nous menace. J'ai rencontré, au détour d'une rue de la cité, ce pirate à la mine patibulaire, armé jusqu'aux dents, prêt apparemment à en découdre. Je suis retourné dare-dare dans mon petit estaminet. Reprendre une remontante pinte de ratafia. On ne sait jamais....

Varicelle

La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Pour personne. Même pas pour les bébés. Il n'y a pas d'âge, par exemple, pour attraper la varicelle. Clément, le dernier de la lignée, n'a pas échappé au virus. C'était durant la semaine qui vient de s'écouler et nous avons dû le garder pendant que ses parents étaient occupés à durement gagner l'argent du biberon. Et, pour ajouter à notre inquiétude de garde-malade, il s'est offert (ce qui est façon de parler !) de maousses rages de dents, lesquelles ont définitivement sonné le tocsin de notre tranquillité de vieux bien rangés. Mais, à toute chose malheur est bon, dit-on : notre petit bonhomme est reparti de chez nous avec une belle incisive toute neuve. Au total, on s'y habitue bien à ces bouts de chou ! On a sorti les mouchoirs quand il est parti. Mais, il n'a même pas versé une petite larme, l'ingrat ! Faut dire que, quand papa est là, il n'y a plus de place pour personne !

                                             Le chat et l'oiseau

                                             Un village écoute désolé

                                             Le chant d'un oiseau blessé
            C'est le seul oiseau du village
            Et c'est le seul chat du village
            Qui l'a à moitié dévoré
            Et l'oiseau cesse de chanter
            Le chat cesse de ronronner
            Et de se lécher le museau
            Et le village fait à l'oiseau
            De merveilleuses funérailles
                                             Et le chat qui est invité
                                             Marche derrière le petit cercueil de paille
                                             Où l'oiseau mort est allongé
                                             Porté par une petite fille

                                             Qui n'arrête pas de pleurer
                                             Si j'avais su que cela te fasse tant de peine

                                             Lui dit le chat
                                             Je l'aurais mangé tout entier

                                             Et puis je t'aurais raconté
                                             Que je l'avais vu s'envoler
                                             S'envoler jusqu'au bout du monde

                                             Là-bas où c'est tellement loin
                                             Que jamais on n'en revient

                                             Tu aurais eu moins de chagrin

                                             Simplement de la tristesse et des regrets.

                                             Il ne faut jamais faire les choses à moitié.

                                             Jacques Prévert.

Le service public continue de se déchirer. La Poste n'échappe pas à la débâcle. En 2010, elle a perdu 11 700 de ses employés. La direction de l'entreprise vient de le confirmer. Sans états d'âme apparents. Mais, le scandale premier, c'est d'entendre l'Etat prétendre que, malgré cette énorme ponction, nous ne pourrons qu'y trouver bénéfice. C'est évidemment bien facile de taper sur les fonctionnaires, ces trop nombreux, ces inutiles, voire ces fainéants ...