Le blog de florentin

Attente

J'attendais dans ma voiture ma douce entrée à Intermarché pour acheter un pot de crême et je me suis mis à observer les entrants et les sortants. Cela m'a rappelé un texte que j'ai rédigé sur Orange il y a un an ou deux. Je l'écrirais aujourd'hui, je n'en changerais pas une virgule ou presque. Je vous le redonne à lire

"J'attendais ma douce, entrée dans le supermarché pour acheter je ne sais quelle bricole. Ah si, du liquide-vaisselle. Posté dans ma voiture et pour une fois sans rien à lire, je me suis amusé à observer les gens qui entraient ou sortaient du magasin. Plutôt pittoresque ! Échantillon non exhaustif :
   - le jeune beur à casquette qui chaloupe, le pas décontracté,
   - la petite vieille qui, lunette sur le nez, examine son ticket de caisse,
   - le SDF furtif, qui sort vite fait, son litre de blanc sous le bras,
   - la jeune maman qui tente en vain de faire taire son bébé en pleurs,
   - la dame aussi large de profil que de face, à la démarche pourtant souple,
   - le voyageur de commerce qui vérifie ses fiches une dernière fois,
   - le couple d'amoureux qui se tiennent par la main,
   - le mari ronchon qui écoute les récriminations de son acariâtre de femme,
   - l'ouvrier en bleu qui s'arrête pour écraser son mégot par terre,
   - le motard qui se déharnache avec méthode et patience,
   - etc., etc., etc."

Le pays du vent

Nous habitons le pays du vent. Le dit à sa manière Paul Bedel, ce paysan du bout de la Hague dont vous avez peut-être entendu le témoignage de vie, il y a peu, sur FR3 : "Je pourrais encore te raconter les oiseaux de mer qui reculent à la force du vent, qui se figent devant toi comme une photo en attendant que le vent se calme. Mais, viens donc les voir aussi les corbeaux, tellement secoués par les coups d'air d'ici que leurs ailes finissent par ressembler à des doigts." Belles images, qui nous parlent, parce qu'elles ont, un jour ou l'autre, accroché notre rétine à nous aussi. 

Des taux à la limite de l'usure

Pub vue dans un journal télé cette semaine. Le type même de l'attrape-nigaud ! Vous vous laissez prendre à l'offre alléchante de crédit à 2,3% et vous vous retrouvez, trois mois plus tard, contraint à verser des intérêts de 21,08%, un taux tout proche de celui de l'usure. Je trouve absolument scandaleux que les boîtes de crédit (comment les appeler autrement ?) soient autorisés à vous prêter à de tels taux. Mais, me direz-vous, qui va se laisser prendre à des offres pareilles ? Sûrement pas vous et moi, qui sommes prudents et avisés, mais de pauvres gens qui ont un urgent besoin d'argent et qui ne savent pas vraiment à quoi ils s'engagent en signant leur contrat. Ou qui, s'ils le savent, sont pris à la gorge et ne peuvent faire autrement. Il y a là quelque chose à faire. C'est trop facile, en cas de pépin, de crier ensuite au loup !  

C'est en tremblant que nous avons ouvert

 à  cette  effrayante troupe de suppôts d'Halloween.

Nous n'avons pu nous en débarrasser qu'à coups de bonbons.

Service pas blanc ...

J'aime bien le tennis. Et je me visse d'habitude au fauteuil chaque fois que la petite balle jaune s'invite à la télé. Mais, depuis un moment, je déprime, j'apprécie beaucoup moins, et je ne vibre plus aux exploits de nos champions de Français. Depuis le jour exactement où j'ai appris (Nouvel Observateur 2359) que nombre d'entre eux ont fui notre beau pays pour se réfugier, le plus légalement du monde, dans le paradis fiscal helvétique. Je dénonce : Guy Forget, le capitaine de notre équipe nationale, Richard Gasquet, Gaël Monfils, Wilfried Tsonga et, parmi les anciens, Amélie Mauresmo, Cédric Pioline ou Henri Leconte. Alors, j'ai décidé de m'intéresser exclusivement désormais à Roger Federer. D'accord, il habite en Suisse, mais, au moins, c'est son pays...