Nostalgie déjà. Je reprendrais bien l'avion, moi. Mais, bon séchons nos larmes (?), les vacances d'été arrivent. Nous n'allons pas tarder à reboucler les valises. La Bretagne doit s'ennuyer de nous.
Nostalgie déjà. Je reprendrais bien l'avion, moi. Mais, bon séchons nos larmes (?), les vacances d'été arrivent. Nous n'allons pas tarder à reboucler les valises. La Bretagne doit s'ennuyer de nous.
La Crète est le pays des fleurs et de la couleur.
Voilà ce que l'on trouve dans de nombreux endroits, des constructions en panne. Manque d'argent ? La Grèce n'est pas riche en ce moment. Autre explication ? On m'en a susurré d'autres, pas très sympathiques. J'ai aussi remarqué que sur beaucoup de maisons on voyait dépasser des fers à béton. Je me disais, naïvement, que nos Crétois propriétaires attendaient des jours meilleurs pour ajouter un étage à leur habitation. Que nenni ! Mon bon ami Minours m'en a donné la véritable raison : on ne paie pas de taxe d'habitation tant que la maison n'est pas achevée et les fers plantés sur le toit indiquent de visu que la contruction n'est pas terminée. Malin, s'pas ! Après cela, étonnons-nous que la Grèce soit au bord du gouffre. Le sport national là-bas fut (est encore ?) de trouver les moyens de ne pas payer d'impôts ...
Europe sociale ?
L'Europe est, on le sait, un organisme froid. Pour l'heure, elle compte et cherche obstinément les moyens de maîtriser ses finances. Sa dernière décision : diviser par cinq les fonds alloués au programme d'aide alimentaire aux plus démunis, les faisant passer de 500 à 113 millions d'euros (en 2012). Pour d'obscures raisons juridiques, semble-t-il. L'Europe est plutôt à droite, conservatrice et libérale. On n'est donc guère étonné qu'elle ait pris une telle décision. J'ai, moi, je l'avoue, beaucoup de mal à admettre qu'on veuille faire des économies sur le dos des plus fragiles et des plus pauvres. Mais, qu'y faire ? Nicolas Sarkozy s'est, lui, dit "choqué" et a demandé à la Commission européenne de revoir sa copie. Je ne suis pas un thuriféraire de notre président, à qui je reproche une interminable litanie de méfaits. Mais, je le félicite d'avoir pris là une bénéfique initiative. Même si je devine derrière ça une démarche sans doute électoraliste.
Un soleil chaud et permanent fait de la Crète une destination de vacances hyper-fréquentée. Les gens du lieu ont, pour beaucoup, abandonné leur métier original (élevage, pêche, agriculture) et, situation plus confortable, ont installé au long de la côte et des bourgs de multiples boutiques de souvenirs. Des boutiques qu'ils appellent souvent, avec un poil de vanité, des "super-markets". Et ça marche, j'en témoigne. Nous sommes revenus avec plein de quolifichets et de bricoles que, de retour à la maison, on va vite s'empresser d'oublier ...
Quelque chose qu'on voit souvent dans les pays du sud. Pourquoi ? Paresse ?
- Elle est à qui la voiture rouge qui descend la rue toute seule ?
- L'alcool c'est dangereux pour la santé. J'm'en fous, je suis toujours malade !
- Je réfléchis pas trop souvent, parce que ça m'abrutit complètement.
- La vitesse de la feuille, ça dépend de la vitesse du vent ...
- On peut travailler avec un cancer. A condition d'avoir un travail !
- Les vieux, ça sert à rien de les mettre au soleil, le soleil passe à travers ...
- Les seuls qui mangent encore du poisson le vendredi, c'est les poissons de mer !
- J'aime pas me voir en photo : on dirait un connard qu'est content ...
- Je me plains pas, j'ai une famille belle comme un kilo de cerises !
- Avec la drogue, c'est de l'accoutumance. Avec l'apéritif, c'est une habitude ...
Héraklion. La Loggia, un des bâtiments les plus importants de la période vénitienne en Crète. Il s'agissait d'une sorte de club où se rencontraient les nobles du lieu. Il fut construit en 1541. Aujourd'hui, c'est l'hôtel-de-ville.
Le fort de Koules est l'ouvrage le plus visité d'Héraklion. Depuis l'antiquité, s'élevaient là des fortifications byzantines. Les Vénitiens, à qui l'on avait vendu la Crète (en 1204), les renforcèrent pour se protéger des séculaires prédateurs ottomans. Et c'est l'architecte italien Sanmichele qui, trois siècles plus tard (de 1523 à 1540), en fit ce qu'en gros on voit aujourd'hui. On lui avait demandé, à lui aussi, de faire ce qu'il fallait pour contenir les invasions entêtées des Ottomans.
Photo Babsy
Lu dans "Le sel et le vent" de France Quéré cette belle définition du maître d'école : " L'instituteur, tous le connaissent et il connaît tout. Les enfants du pays passent par ses mains, tous, et il incarne la science entière. Les rois capétiens, les pluriels en x, le tracé des grands fleuves, c'est lui qui les enseigne et, auprès des enfants, semble même les instituer. Pour lui le monde se découvre comme une régularité et il révèle un monde d'abord beau. Il donne aux enfants ces biens premiers, comme s'il jetait sur une table simple le pain et le vin. Les phrases, la raison des climats, les nombres et leurs cabrioles à travers les quatre opérations, les vérités éternelles des proverbes : l'univers devient sous une telle férule un livre merveilleusement ouvert et expliqué. Jusqu'à ce geste solennel quand, au matin, il inscrit au tableau la date d'un jour qui ne commencerait peut-être pas sans son décret."