Le blog de florentin

Chimo, un étrange auteur, illustre inconnu, peut-être un écrivain célèbre rédigeant sous pseudo. Etrange écriture aussi, abrupte, comme à l'emporte-pièce, dérangeante en tout cas. Extrait significatif de son second et, je pense, dernier livre ,"J'ai peur."

"Souvent, je regarde les yeux noirs des mômes à la télé surtout en Asie et en Afrique. C'est des yeux qui voient pas la même terre que les autres... Ils sont là, leurs yeux sont des trous, des squelettes graves, comme des os qui te regardent. Ils peuvent pas comprendre le pourquoi, c'est de la fumée de sang tout autour, la faim qui t'arrache le ventre, ta mère t'a perdu de toute façon, sa poitrine est sèche de lait. Les plus grands te repoussent, te cognent. Ils cherchent des vers dans la terre, ils bouffent de l'herbe et des pierres.

C'est pas possible qu'un peu plus loin, des mecs se prélassent en Mercedes et finissent pas leur jus d'orange et qu'ils gueulent contre ceci contre cela. C'est pas possible, dit le jeune squelette, qu'on soit du même côté de la vie. Celui qui a partagé le gâteau est carrément un grand malade. La tere a été faite par un immense aveugle, il a créé les yeux, mais il voit rien...

Aussi pourquoi ils sont nés cette multitude, tu peux pas comprendre. Ils sont ravagés leurs parents, c'est sûr. Pourquoi je suis là, titubant, fusillé, je vous le demande. J'étais tellement mieux quand j'était pas."

"Heureusement, messieurs, que je dispose de

vos journaux pour apprendre ce que je pense."

Charles de Gaulle.

Quel pied ! Une classe de podo-réflexologie s'est ouverte à l'institut des sciences psychiques de l'Arkansas. La podo-réflexologie, qui permet la prise de conscience du moi par pression des orteils, est une technique révolutionnaire en ce sens qu'elle permet à l'homme de réfléchir avec ses pieds.

A croquer. Popeye, qui est sorti de son oeuf, dans un enclos du parc zoologique de Windsor, est le premier bébé-crocodile né en captivité en Europe. Son gardien, Peter Baters, a commenté l'événement : "J'élèverai Popeye avec amour, a-t-il dit. Ces animaux-là, il faut leur prodiguer beaucoup de tendresse, si l'on veut en faire de vrais mangeurs d'hommes."

Singerie. M. Washoe, le nouveau professeur de langues vivantes de l'Université de l'Oklahoma, comprend à peine trois cents mots d'Anglais. C'est sans doute pourquoi on l'a chargé d'une classe exclusivement composée de chimpanzés. Pour tout vous dire, M. Washoe est lui-même un chimpanzé.

Un banquier est un homme qui vous prête un parapluie quand

il fait beau et vous le reprend quand il pleut. Bernard Shaw.

L'histoire de l'arroseur arrosé

Victor Orban, le premier ministre hongrois, exerce, depuis le début de ce mois, la présidence du Conseil de l'Union Européenne. Son intronisation ne s'est pas faite dans la sérénité la plus totale, c'est le moins que l'on puisse dire. On lui reproche, entre autres, d'avoir, contre les règles communes, cadenassé les médias de son pays, menaçant les journalistes d'amendes faramineuses en cas de papiers estimés "contraires à l'intérêt public". Une formulation assez vague pour permettre toutes les interprétations abusives.

Bien entendu, notre donneur universel de leçons de morale s'est engouffré dans la faille et a fustigé les attitudes liberticides du leader hongrois. Lequel l'a sèchement renvoyé dans les cordes en lui faisant toucher du doigt ses propres entraves aux libertés médiatiques. Monsieur Sarkozy s'est-il soudain senti morveux ? En tout cas, il n'a pas insisté. Quand on veut dicter sa conduite aux autres, il faut d'abord être irréprochable. Et toc.

Ceci étant, il faudra bien que Victor Orban passe sous les fourches caudines des règles communautaires. Les lois qui régissent le fonctionnement de notre Union Européenne s'appliquent à tous. Même à la Hongrie !