Le blog de florentin

Photo Alberto Pizzoli

L'équipe féminine cannoise de Volley, vous connaissez ? Non ? Vous avez tort : c'est l'une des meilleures équipes européennes. Preuve en est qu'elle vient de disputer la finale de la Ligue des Champions hier à Bakou. Mais personne n'en a évidemment entendu parler ! Elle souffre d'un double handicap : ce sont des féminines  et leur discipline ne fait pas partie des sports médiatisés. Imaginez, par exemple, que Marseille ou le PSG aille en finale de la Ligue des Champions de Foot, ce serait autre chose ! Les médias se déchaîneraient et, le jour du match, la France entière retiendrait son souffle. Imaginez encore - on peut toujours rêver - que le club en question gagne : ce serait défilé sur les Champs élysées et réception présidentielle. Si tout cela n'était pas si vain, je m'en amuserais. Mais, bon, la télé ne fonctionne que la main sur le portefeuille et l'oreille sur l'audimat. Dommage ! Elle pourait avoir un rôle de promotion des sports effectivement méconnus du grand public et contribuer à les faire enfin apprécier. Dites-moi quand, par exemple, vous avez vu à la télé une compétition de Lutte olympique ou un tournoi de Tennis de table. Vous ne vous rappelez pas ? Moi non plus ...

PS : On me répondra peut-être qu'il y a des chaînes à vocation spécifiquement sportive et que les "mordus" n'ont qu'à s'y rendre. C'est vrai, mais tout le monde ne peut pas se les offrir.

Faites une petite sieste. Vous dormirez une heure de moins cette nuit !

Plomion (Aisne). Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu'à ce que la communauté de communes entreprenne, pour améliorer l'assainissement des eaux, de détourner la source du village. Ce jour-là, le voisin de la fontaine, Michel Heuclin, vit sa cave commencer à s'inonder. Et cela fait cinq ans que ça dure. Plainte fut déposée, bien sûr. Mais les autorités concernées ne voulurent rien savoir, prétendant que les ennuis de ce brave homme étaient dus au déversement intempestif des eaux de pluie. Charge étant au plaignant de fournir la preuve du délit, Michel Heuclin, plongea dans les eaux de sa cave une vingtaine de truites, proclamant, avec juste raison, que celles-ci ne peuvent vivre que dans les eaux nées d'une source claire. Pour l'instant, nos salmonidés s'ébattent avec vivacité dans les eaux du débat. Une expertise est en cours. On attend. Malin, le bonhomme ! Vous ne trouvez pas ?

Un dernier extrait du livre sucré-salé de Jean-Louis Fournier, où l'auteur nous dit sans ambages son peu d'envie de devenir grand-père  :

"Vous n'allez pas pouvoir le cacher, tout le monde va le savoir, c'est écrit dans le journal. En plus, pour ceux qui n'auraient pas lu le journal, il y a des faire-part avec une cigogne. Le coup est dur, vous ne pensiez pas que ça arriverait si tôt. Le mal est fait. Il s'appelle Thibault, il est rougeaud et il pleure la nuit. Vous êtes grand-père depuis ce matin. Tout le monde va vous appeler papy !"

Le printemps du monde, ce n'est pas pour demain. Les noirs évènements du jour nous le confirment. Maintenant, les fleurs printanières qui commencent à montrer le bout de leur nez n'en ont cure : elles ne demandent qu'à s'épanouir et nous invitent à croire, malgré tout, à l'espérance, celle qu'on voit poindre quand, autour de nous, tout renaît et recommence.