Le blog de florentin

Mali ! Fallait-il y aller ? Les avis divergent évidemment. Ceux qui sont favorables à l'envoi là-bas de nos troupes avancent un argument apparemment imparable. Le Mali nous demandait de l'aider, craignant, à fort juste titre, que le pays et, à terme, les états voisins ne tombent sous la coupe réglée d'assassins fanatiques, partisans d'une application terroriste de la charia. Ceux qui refusent qu'on entre dans la guerre avancent, eux, des arguments tout aussi probants. La France se lancerait là dans une opération de type néocolonialiste, soucieuse surtout de sauvegarder ses intérêts (fourniture d'uranium, en particulier). Peut-être. Quelles ont été les intentions de François Hollande dans cette affaire ? Altruistes ? Calculées ? Je m'interroge. Les arguments des uns et des autres me semblent tout aussi recevables et me troublent tout autant. Au total, je l'avoue, je ne sais que penser ...

Notre coq abominé s'est fait discret et a bien voulu, cette fois, respecter notre sommeil matinal. A mon avis, il ne doit pas trop aimer la froidure. Il s'est sûrement calfeutré avec ses poules au fond du poulailler. Nous non plus, d'ailleurs, nous n'aimons guère le froid. Nous sommes restés, avec nos hôtes, bien au chaud. On a palabré devant l'âtre, on s'est goulûment et souvent assis autour de la table des agapes, on a joué et rejoué à la belote, on a beaucoup lu, on a, dans un silence ouaté, prolongé nos habituelles méridiennes. Au total, du très lent et du très bon. On est repartis, hier après-midi, sous un ciel toujours menaçant. Mais, en se promettant de se revoir bientôt. A la prochaine neige, par exemple ...

Le saviez-vous ? 77% des Français photographient plus volontiers leur animal de compagnie que la personne qui partage leur vie. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le fruit d'une étude de Nikon, le célèbre fabricant japonais que vous connaissez. Étonnant, non ? dirait monsieur Cyclopède. Et vous n'avez pas tout entendu ! La moitié d'entre eux (49% très exactement) "parlent" à leurs bêtes, 35% les autorisent à partager leur lit et près de 20% leur nourriture (sinon leur assiette). Je comprends maintenant pourquoi je n'ai pas souhaité remplacer mon défunt cocker. Il prenait trop de place dans la vie de ma douce. J'étais en déficit de tendresse. Comme l'autre, là-bas, de chez Lou Pérac. Une tendresse que ce foutu toutou avait égoïstement détournée à son profit. Grrr !

   Photo de Céline Barrault

France bien-aimée
    France bien-aimée, te louerais-je surtout
Pour tes grandes ou tes petites heures ?
Ah ! surtout pour tes soirs de sommeil doré
Quand sur la Seine à Vernon
Une barque attardée flotte vers la rive
Et que les chalands, à fin de journée, reposent.
    Charles Morgan

Olivier Schrameck, vous connaissez ? J'avoue que, jusqu'à ces derniers jours, je ne savais même pas son nom. Le président de la république vient de le placer à la tête du CSA, autrement dit de le faire gendarme suprême de la sphère médiatique audiovisuelle. Certes, il ne connaît rien dans ce domaine, mais c'est un homme réputé omnicompétent. En tout cas, on ne tarit pas d'éloges à son propos. Mais, il y a tout de même un truc qui me chiffonne dans cette nomination. Schrameck fut l'un des collaborateurs de Lionel Jospin, pas officiellement encarté au PS, mais cependant fort sympathisant. François Hollande se défend, bien sûr, d'avoir pris là une décision politique. Mais, on ne me fera pas croire qu'il n'a pas cherché ici à mettre au coeur du système médiatique une personnalité amie, sinon bienveillante. La tentation qu'ont les gouvernements de contrôler, voir de verrouiller, les médias est visiblement éternelle. Le précédent locataire de l'Elysée, Nicolas Sarkozy, trempait dans les mêmes eaux. Michel Boyon, le dernier directeur du CSA, appartenait au sérail de la droite. Tous les mêmes, je vous dis...