Le blog de florentin

Le petit mendiant

Un petit mendiant demande la charité aux oiseaux
Oh   ne me laissez pas la main pleine
Je resterai là jusqu'à la nuit s'il le faut
Et il y a dans son regard une lueur de détresse
Cette lueur l'oiseau la surprend
Tout à l'heure
par pure délicatesse et sans avoir grand faim
il s'en va à petits pas prudents
manger dans la main de l'enfant
le pain offert si simplement
Et la joie allumera tous ses feux
dans les yeux du petit mendiant.

Jacques Prévert

Vous en avez forcément entendu parler. Le Syndicat de la Magistrature a collé sur ses murs la liste de ceux qu'il considère comme des "cons". Essentiellement des gens de droite. On y trouve, pêle-mêle et parmi d'autres, Brice Hortefeux (à la place d'honneur), Nadine Morano, Luc Chatel, Christian Jacob, Patrick Balkany, Yves Thréard, Eric Zemmour. Comme je ne pense pas beaucoup de bien de tous ces gens-là, je ricane, marmonnant dans ma barbe (que je n'ai pas) "bien fait, bien dit". Mais, bon, blague (de potache) dans le coin, la chose me rend quelque part un peu mal à l'aise. Je me fais de la Justice l'idée d'une institution équitable, totalement dégagée de ce que l'on appelle l'esprit partisan. Là, le doute s'installe. Les juges en question, qui sont pourtant et très probablement jaloux de leur indépendance, ne nous donnent pas ici le bon exemple et la garantie d'officier en toute impartialité. Une illusion de plus qui s'en va ...

La connerie humaine nous fait parfois toucher du doigt ce que peut-être l'infini. Elle est incommensurable. En voulez-vous une preuve supplémentaire ? Le Qatar, qui voulait organiser une exposition dans le cadre de sa candidature aux jeux olympiques de 2024, avait demandé aux Grecs de lui prêter un couple de statues d'athlètes antiques. Mais, ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que les statues en question faisaient dans le nu intégral. Aïe ! Comment résoudre le problème quand on est prude et intégriste ? Élémentaire, mon cher Watson, il suffisait d'affubler de cache-sexes les statues incriminées. Quelqu'un a dû souffler au Qatar que la solution choisie était pour le moins déraisonnable. Puisque les sculptures importées sont restées clouées dans leurs caisses et renvoyées illico en Grèce. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Sinon, l'émirat du Qatar serait décimé ...

L'autre jour, à la gare, j'attendais mon fils, qui rentrait de Paris. Le train avait du retard, mais je ne m'en suis pas étonné. C'est un mal récurrent sur la ligne Paris-Cherbourg. Cette fois, la machine avait dû s'arrêter à une vingtaine de kilomètres du terminus, victime d'une avarie de freins. La région de Basse-Normandie a beau tempêter, la SNCF lui répond qu'elle fait ce qu'elle peut. Avec un quart de poil de mauvaise foi. Ce qui me navre dans cette histoire, c'est qu'elle n'est pas unique, elle est symptomatique de ce que l'on rencontre partout ailleurs aujourd'hui. A la poste, à l'hôpital, dans les écoles, au tribunal, etc. L'administration, faute de moyens, fait dans le minimum, l'approximatif, l'à peu près, très loin de l'excellence souhaitable. Il va falloir désormais s'y habituer et se contenter du peu qu'on voudra bien nous accorder.

Je viens de recevoir un message d'over-blog me félicitant d'être éligible à sa nouvelle grille et m'invitant à y souscrire. Je suis bien habitué à la formule actuelle, plutôt facile d'emploi. Mais, il est vrai que j'ai adopté, pour ce qui concerne l'alimentation de mon blog, une manière simplissime de procéder. J'écris un papier et je l'illustre d'une image ou d'une photo. Je ne suis évidemment pas opposé au progrès. Mais j'y mets la condition qu'il me simplifie la vie ou qu'en tout cas il ne me la complique pas. Avez-vous été sollicité par OB ? Si oui, avez-vous réfléchi à la question ? Avez-vous adopté la nouvelle formule ? S'il vous plaît, faites-moi part de votre avis. Dites-moi ce qui vous sied dans la nouvelle mouture et ce qui, au contraire, vous est inconvénient. 

PS : J'ai déjà remarqué, ce qui est fort embêtant, qu'il faut, dans le nouvel OB, réécrire ses identifiants à chaque fois qu'on adresse un com à quelqu'un. C'est beaucoup de temps perdu, qui ne va pas, bien sûr, nous inciter à les multiplier.