Nantes. Hiver 2007. Les étudiants n'étaient pas d'accord avec la proposition de Valérie Pécresse de donner leur autonomie aux universités. Et, pour le faire savoir, ils ont lancé une manifestation. Laquelle, comme toutes les manifestations, n'a sûrement pas fait dans la plus fine dentelle. La police non plus, sans doute. Des pierres ont volé. Un policier, qui dit s'être senti menacé, a tiré. Au flash ball, cette arme qui projette à grande vitesse des balles de caoutchouc. Un jeune lycéen de 16 ans en a fait les frais : il a été éborgné !
Plainte a, bien sûr, été posée. Et l'on s'attendait à ce que le policier en question écope d'une condamnation. La "bavure" avait tout de même eu de graves conséquences ! Eh bien, non ! Le procureur lui-même a plaidé pour un non-lieu. Personnellement, je l'aurais parié : les policiers, lorsqu'ils sont dans l'exercice de leurs fonctions, peuvent presque tout se permettre. Le présumé coupable avait, paraît-il, seulement obéi à ses chefs (lesquels, disons-le en passant, n'ont pas été inquiétés). En attendant, ce n'est pas la première fois que ce fameux flash ball provoque de sanglants accidents. Il serait temps qu'on s'interroge sur l'opportunité de le garder dans la panoplie des gardiens de la paix ...