Pots cassés
La fermeture des ateliers Philips à Dreux en est un exemple supplémentaire. Les usines disparaissent les unes après les autres et la France se désindustrialise. La faute à qui ? Aux délocalisations, me direz-vous. Evidemment ! On est dans le tout concurrentiel. C'est la règle et nous devons nous y soumettre. Mais, là ou le bât blesse, c'est que le jeu est faussé : nous ne pouvons lutter contre des pays où la main d'oeuvre est sous payée, à la limite parfois de l'exploitation.
Ce que je ne comprends pas - je voudrais qu'on m'explique - c'est que des états comme la France ou l'Allemagne, pour ne citer qu'eux, n'aient pas compris, dès le départ, à quelle sauce ils allaient être mangés en acceptant ces nouvelles règles. Il aurait fallu, me semble-t-il, installer des garde-fous, faire que les cartes ne soient pas biseautées, inventer les moyens d'une concurrence vraiment équitable et, pour qu'ils ne marchent pas trop sur nos brisées, aider les pays les moins bien lotis à se développer.
On a accepté les lois du marché édictées par l'Europe et l'OMC. Nous en paierons les pots cassés et nous allons devenir - c'est couru - un pays pauvre. Les choses sont sans doute un peu plus complexes que je ne les dis, mais le résultat est tout de même là. Point barre, comme on dit aujourd'hui.