Un peu de silence, s'il vous plaît !
"Savez-vous que son fils a eu des ennuis avec la police ? Une histoire pas très claire. La pauvre, elle est toute retournée. Mais, ça lui pendait au bout du nez. Avec l'éducation qu'elle lui a donnée ! " Elles étaient deux, faussement apitoyées, au coin de la devanture où je m'étais arrêté. Je leur ai lancé un regard un brin moqueur, qui m'a cependant semblé les étonner. J'aurais, je pense, plutôt dû, en l'occurrence, opiner du chef. J'ai, je l'avoue, du mal à supporter ce type de commérages. Comment peut-on ainsi "se réjouir" du malheur des autres ? Et d'abord qui est-on pour se permettre de juger autrui ? De quelle légitimité dispose-t-on pour ce faire ? Chacun ferait mieux de se mêler de ses affaires et, le cas échéant, de balayer devant sa porte ...