Le blog de florentin

La télé, émue, a montré l'image de Nicolas Sarkozy, faisant la leçon aux Turcs et les priant, la main sur le coeur, de reconnaître le génocide arménien dont ils se sont rendus coupables au siècle dernier. Certains ont vu là des manoeuvres électoralistes, mais ce sont sûrement des gens de mauvaise foi ! En tout cas, notre président ferait mieux de balayer devant sa porte. Surtout en ces temps où l'on parle beaucoup d'un ouvrage de Reynald Sécher consacré à un génocide de chez nous, celui qui a ensanglanté la Vendée en 1793 ("Vendée, du génocide au mémoricide"). Un ouvrage où il est démontré, preuves à l'appui, que ce crime contre l'humanité a bien été conçu par les instances gouvernementales de l'époque. La Convention nationale, le parlement de ce temps-là, ayant alors, par écrit,  expressément stipulé qu'il fallait rayer la Vendée de la carte, la transformer en "cimetière national", les troupes "républicaines" étant priées de n'épargner personne, ni les femmes, ni les enfants. On sait ce que Tureau et consorts ont fait de ces ordres ! En conclusion, quand on veut chapitrer les gens, il vaut mieux être soi-même irréprochable !

A Vladivostok, une flamme qu'on voulait éternelle célébrait la mémoire des marins de la Flotte Russe du Pacifique morts lors de la Deuxième Guerre mondiale. Elle vient d'être éteinte. A l'étonnement aussi général qu'offusqué. Offusqué, parce que ce sacrilège n'est dû qu'à un retard de paiement du Ministère des Armées à la compagnie de gaz locale. "Nous vivons à une époque où tout ce que l'on fait doit être économiquement motivé, mais cela ne doit pas justifier des décisions amorales", a regretté le président Medvedev. Je vous livre le fait brut, sans les commentaires navrés que je pourrais développer, mais je ne peux m'empêcher, moi aussi, de dire mon indignation. Regrets qu'on pouvait évidemment attendre d'un ancien combattant, diront ceux qui se souviennent que j'en suis. D'accord, mais il n'empêche ...

PS : Aux dernières nouvelles, la flamme a été rallumée et le Ministère de la Défense contraint de faire face à ses obligations.

En Charente-Maritime (ailleurs aussi, je crois), un bouchot, c'est un pieu fiché dans la vase et sur lequel s'agglutinent les moules. Telle Thérésa, enlisée dans le malheur et la presque misère, mais tenant bon pour sauver les siens. Zino, son fils, qui dessine sans cesse des squelettes et tue les grenouilles ; Océane, sa fille, qui ne veut pas cesser d'aimer Colin, le joueur de violon ; Nono et Zia, deux vieux musiciens italiens, éternellement et platoniquement amoureux l'un de l'autre. Il y a bien un père de famille, Monsieur le Juge, mais il est parti en Tunisie, les abandonnant à leur triste sort et ne leur adressant son mandat que de manière très épisodique. Pendant ce temps, Thérésa s'accroche. Au milieu d'une famille, dépassant tout de même l'ordinaire, mais qui, par la musique et le rire, métamorphose le drame en cocasserie et en truculence. Il faut être heureux malgré tout, dit-elle. L'univers d'Hortense Dufour (voir encore  Le tournis) peut paraître cruel, mais ses personnages sont libres, généreux, pleins d'humour. Un endroit où la poésie triomphe toujours et en dépit de tout ...

Une Saoudienne vient d'être condamnée à dix coups de fouet pour avoir osé prendre le volant d'une automobile. Mais cela ne nous regarde pas, comme diraient les Inconnus. Ce serait une question de civilisation régionale. Les Saoudiens tiennent la femme pour quantité négligeable et ne lui accordent aucun droit, sinon celui de la fermer et d'obéir. On aura beau m'expliquer que l'histoire du pays dit que..., que la religion stipule que..., que les habitudes ancestrales veulent que..., je m'en démords pas. La femme est l'égale de l'homme et je ne vois pas ce qui pourrait démontrer le contraire. A moins de finasser et de "philosopher" à l'infini sur la chose. Je crois que la communauté internationale devrait dire son fait à l'Arabie saoudite. On ne fouette pas une femme pour quelque raison que ce soit. Les pays qui le prônent ou l'acceptent seulement sont, manifestement, des pays de barbares ! 

Il fait trop beau pour rester assis devant l'écran ! A plus !