Le blog de florentin

Saint-Junien (Haute-Vienne). Site d'Albany. L'usine faisait de substantiels profits, mais ça ne comptait pas. On a viré ses 134 employés. Les bénéfices - 4 millions d'€uros l'an dernier tout de même - n'étaient d'évidence pas suffisants. Les fonds de pension qui, quelque part, contrôlent l'affaire voulaient visiblement les augmenter. Et, ils ont, sans autre forme de procès, décidé de fermer les ateliers. Pour mettre leurs oeufs dans d'autres paniers. Bien sûr, ça mettait du monde dehors, mais que compte l'homme face à la monnaie ? On a beau fustiger ces comportements de patrons voyous, on s'en accommode. Les lois du marché mondial le permettent : on fait ce qu'on veut, comme on veut et où on veut. Immoral, dites-vous. Evidemment. Et alors ? A quoi, ça sert de râler, puisque nous laissons faire ?

  Toile de JB.Reiter

                         Alcôve

                               Ces premiers froids que l'on réchauffe d'un sarment,
                              - Et des platanes d'or le long gémissement,
                              - Et l'alcôve au lit noir qui datait d'Henri IV,
                              Où ton corps, au hasard de l'ombre dévêtu,
                              S'illuminait parfois d'un rouge éclair de l'âtre,
                              Quand tu m'aiguillonnais de ton genou pointu,
                              Chevaucheuse d'amour si triste et si folâtre ;
                              - Et cet abyme où l'on tombait : t'en souviens-tu ?

                  Paul-Jean Toulet

L'argent, ça va, ça vient. mais quand ça vient ... ça va !

Smaïn

On a longuement glosé sur le parachutage parisien de François Fillon pour les législatives prochaines. L'occasion, bien sûr, de fustiger l'attitude de l'UMP, coupable en l'occurrence de toutes les turpitudes. La plus virulente étant Rachida Dati, la tenante des lieux, qui a montré alors que ses quenottes avaient tout de crocs meurtriers. Moi-même, en bon partisan des idées de gauche, j'y suis allé de mon couplet réprobateur. Aujourd'hui, j'ai plutôt la queue basse. Chez les nôtres, c'est pareil ! Le bureau national du PS vient, pour les mêmes élections, de valider d'autorité l'investiture de Ségolène Royal à La Rochelle, faisant fi de l'avis des militants locaux. "Un parachutage de confort", conclut avec amertume le responsable départemental du parti. Je ne voudrais surtout pas jeter des pierres sur le PS (j'ai trop envie de voir partir l'actuel locataire de l'Elysée), mais j'avoue être scandalisé. Je me dis, avec tristesse, qu'ils en croquent tous, que ce soit à droite ou à gauche, et bouffent ensemble dans la même nauséeuse gamelle ...   

Le maire de Coussoire, vous l'avez assez entendu, s'est vu condamner par la Justice pour avoir giflé un adolescent qui, selon ses dires, l'avait insulté et menacé. Il est, bien sûr, difficile de lui donner raison. On doit, en toute circonstance, savoir se maîtriser.

Ceci étant, il y a des gifles qui ne sont pas inutiles. Certaines, même, peuvent avoir valeur pédagogique, voire éducative. J'explique. Il m'est, par exemple, arrivé d'en donner une de la sorte (que j'ai, je l'avoue, du mal à regretter). J'ai été prof un moment et j'avais un élève qui me dépassait d'une bonne tête. Et c'est sans doute pour cela qu'il me provoquait sans cesse. Je crois que ce qui le gênait surtout, c'était de ne pas être sûr que c'était moi le plus fort. Même si j'avais un statut d'autorité. Un jour qu'il m'avait particulièrement exaspéré, je l'ai effectivement giflé. Il n'a pas aimé, mais, ce jour-là, il a compris et remis les choses à leur place normale : lui sur son banc, moi sur l'estrade.Tranquillisé, il est devenu un élève au comportement raisonnable et mesuré. Mais, je vous entends d'ici, je n'aurais quand même pas dû. C'est sûr. Il y avait sans doute autre chose à faire, mais voilà ...