10 septembre 2010
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C'était hier après-midi, dans un hameau perdu du Val de Saire, où nous avions à faire. Une vieille dame s'est approchée de nous, cherchant visiblement à engager la conversation. Nous ne la connaissions pas et croisions simplement son chemin. Nous nous sommes arrêtés un instant. Elle nous a conté ses liens de famille avec les gens du coin. Nous l'avons écoutée poliment et patiemment, ne la coupant que pour faire écho à ce qu'elle nous disait. Au bout d'un temps, nous sommes montés dans la voiture : il fallait bien partir. Elle s'est approchée de la portière avec l'évidente envie de poursuivre la discussion. Et quand il a fallu se quitter enfin, elle nous a adressé un beau sourire et nous a dit, heureuse :"Je vous remercie de m'avoir parlé." Parlé ? J'ai aussitôt regretté de ne pas avoir prêté tout le temps une oreille attentive à son discours et de ne pas avoir eu avec elle un véritabe échange. On rate des trucs importants parfois ...
Published by Florentin
9 septembre 2010
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Quand j'ai dit à mon père que j'avais eu une mauvaise note parce que je ne savais pas où se trouvaient les Açores, il m'a conseillé de ranger plus soigneusement mes affaires. Henry Youngman.
Published by Florentin
8 septembre 2010
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Amasser ? Pourquoi ?
Il nous faudra bien mourir un jour. Plus l'âge avance, plus se rétrécit l'horizon, plus on y songe. Évidemment. Je me demande, à ce propos, ce que deviendra, au lendemain de mon trépas, tout ce que je possède : mes livres, mes disques, mes photos, mes meubles, mes objets familiers. Ils iront forcément à d'autres, qui en garderont une part, vendront le reste ou s'en débarrasseront. Ce que je comprends : mes intérêts ne sont universels !
Il faut l'avouer, on entasse. Et c'est normal. On n'a pas vocation à vivre entre les quatre murs d'une pièce monacale. Il est bon et légitime de se construire un cadre de vie agréable et harmonieux, avec, à l'intérieur, tout ce qui fait le charme de l'existence. Mais, il faut le savoir, tout cela sera un jour dispersé. Inutile donc d'amasser comme si nous devions être éternels. Aucun de nos trésors ne suivra notre corbillard. Alors ...
Published by Florentin
8 septembre 2010
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Les poètes n'ont jamais vraiment abordé le thème du fromage.
Gilbert Keith Chesterton
Published by Florentin
7 septembre 2010
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- Monsieur Lazare a besoin de ses chaises, alors, s'il te plaît, tu les rends.
- Les pauvres, je les reconnais, ils ont un peigne dans la poche ...
- La pluie, ça la fait friser comme une dictée à virgules.
- On creuse notre tombe avec une fourchette et à la fin on prend une cuillère.
- Je veux pas faires des gosses pour pas les rajouter à ce monde pourri !
- Pour se faire rembourser des suppositoires, faut pas être bien fière !
- Je bois sporadique. A cause du docteur.
- On a accompagné le mort, qui savait pas où c'était ...
Published by Florentin
6 septembre 2010
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Opération nettoyage
Après avoir laissé allègrement filer les déficits, NS ne sait plus comment les résorber. Contraint par une Europe impitoyable, il serre partout les boulons. Car il faut bien l'éponger, cette sacrée dette ! L'ennui, c'est qu'il refuse de taxer les "gros", préférant ponctionner les "gens d'en bas", considérés, eux, comme taillables à merci.
La dernière mesure sur le point d'être adoptée et proposée par Claude Evin (un ancien ministre socialiste !) est la suppression, dans la région parisienne (mais ce sera sûrement bientôt ailleurs), de la plus grande partie des services vespéraux d'urgence opératoire. Le malade en besoin, le soir ou la nuit, d'opération chirurgicale immédiate devra aller se faire voir ailleurs, dans un des rares centres encore autorisés à rester ouverts et qui seront, bien entendu, surchargés. Je trouve cela scandaleux. Il y aura forcément de la casse, sans doute des morts. Je crois qu'il serait légitime, alors et en ces circonstances, que les familles ainsi endeuillées portent plainte contre l'Etat pour non-assistance à personne en danger.
Published by Florentin
5 septembre 2010
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Photo : Youknowriad
En trente ans de Borgia, de meurtres, de sang et de terreur, l'Italie vit fleurir la Renaissance, Michel Ange et Léonard de Vinci. En cinq cents ans de paix et de démocratie, que nous a apporté la Suisse ? Le coucou ! Orson Welles.
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4 septembre 2010
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Il a tourné autour de moi
Il a tourné autour de moi
pendant des mois des jours des heures
et il a posé sa main sur mon sein
en m'appelant son petit coeur
Et il m'a arraché une promesse
comme on arrache une fleur à la terre
Et il a gardé cette promesse dans sa tête
comme on garde une fleur dans une serre
J'ai oublié ma promesse
et la fleur tout de suite a fané
Et les yeux lui sont sortis de la tête
il m'a regardée de travers
et il m'a injuriée
Un autre est venu qui ne m'a rien demandé
mais il m'a regardée toute entière
Déjà pour lui j'étais nue
de la tête aux pieds
et quand il m'a déshabillée
je me suis laissé faire
Et je ne savais pas qui c'était.
Jacques Prévert
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4 septembre 2010
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Bretagne religieuse
Sur le sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray, face à la basilique, ce curieux édifice, construit en 1662 et qu'on appelle la Scala Sancta (l'échelle sainte). Certains des pèlerins qui affluent au pardon annuel de Sainte Anne, chaque mois de Juillet, en gravissent à genoux les escaliers latéraux en signe de pénitence personnelle. On reste évidemment étonné face à ces coutumes d'un autre âge. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que le Seigneur ait jamais eu des exigences pareilles. Mais, bon ...
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3 septembre 2010
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Littérature policière
Je ne considère pas les grandes vacances comme un temps de farniente total. Je profite chaque fois de mon long séjour sur l'herbe pour essayer aussi d'enrichir un peu plus mon esprit. A travers moult (hein ?) essais portant généralement sur l'histoire, la religion, les sciences ou la philosophie. Mais, je profite aussi de ce temps qui m'est donné chaque été pour dévorer une flopée de romans policiers.
On prétend que c'est une littérature de seconde zone. Et à certains moments, je me dis que ce n'est pas tout à fait faux. Je me fais parfois piéger par le titre d'un ouvrage du genre ou la quatrième de couverture et je n'arrive pas à aller au-delà de la trentième page. Souvent aussi, je suis séduit par l'atmosphère de l'histoire avant d'être déçu par une résolution d'énigme artificiellement amenée. Mais, je l'avoue, je continue de me laisser avoir. Je dois être accro. Il me faut toujours un assassin à poursuivre, un coupable à mettre en prison, une énigme à découvrir. Mais, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Il y a dans le domaine de la littérature policière d'excellents auteurs, parfois même géniaux...
Published by Florentin